Plus loin que l’extrême…

Chez Tamiya, le plus gros Big Foot est le Juggernaut II, puissant et passe partout il nous a épaté lors de notre premier essai. Ni allons pas par quatre chemins, si on en reparle aujourd’hui c’est qu’il s’est passé quelque chose, il a pris du poids, des muscles et de la souplesse. Ce n’est pas un nouveau modèle de la gamme Tamiya mais une version Custom revue par un pigiste un peu dérangé.

         


Petit rappel :

Le Juggernaut II succède au Juggernaut qui souffrait d’une transmission un peu fragile. C’est un Big Big Foot à l’échelle 1/10éme d’environ 6 kg et propulsé par 2 moteurs Mabushi 540. D’origine les 4 roues sont directrices et commandés par un servo central. La qualité de la réalisation, le réalisme de la transmission par cardans et des ponts rigides nous ont étonné à sa sortie. Sur le terrain il s’est révélé comme un puissant 4x4 « passe-partout » ! Nous vous présentons ici deux déclinaisons axés respectivement sur la vitesse et les capacités en franchissement.

         


Mécanique :

Observons le monstre de plus près, on remarque tout de suite les pare-chocs en tôle inoxydables. Ils englobent les pare-chocs d’origine et passent en dessous des ponts afin de prévenir des atterrissages trop violents. A eux seuls ils ajoutent un bon kilo au Jug II. Les tirants et les amortisseurs sont bien sur en aluminium, par contre les lames de ressorts ont été supprimées, jugées trop rigides pour absorber les aspérités du terrain. Chaque pont est maintenu latéralement par un bras qui a été ajouté sous le châssis. Côté pneumatique, la monte d’origine ( 17 cm de diamètre ) est conservé et en guise de chambre à air du « bull pack » utilisé en emballage est inséré dans les pneus.

         

         


Pour rouler vite :

Le Juggernaut II a intérêt à bien s’attacher a ses ponts car avec 2 Acto Power 17x2 les démarrages et les accélérations sont violents. 2 Accus branchés en parallèle alimente les moteurs, ainsi on obtient une autonomie correcte ( 15 bonnes minutes ) et un couple très important au démarrage. Si important que le Juggernaut II se cabre systématiquement sur ses roues arrières, comme pour montrer sa force. Pour concurrencer la Wild Willy II dont il est très jaloux de ses weellings, le Jug II s’est fait greffer une roue d’avion à l’arrière. En conduite rapide, les 4 roues directrices sont un handicap. La direction du train arrière est donc bloquée. Pour l’avant le servo est placé entre le pont et le pare choc et un sauve servo classique remplace celui d’origine. Le jeu a quasiment disparu et les imprécisions dues au travail des suspensions disparaît. Le servo utilisé est bien entendu un modèle rapide et surtout puissant ( T2M TS 509 Pro ).

         

         


Pour le trial :

Après quelques modifications, on peut faire de notre Juggernaut « de course » un trialiste hors pair. Afin de passer partout en douceur et de bien profiter des débattements extrêmes des suspensions, on abandonne les moteurs 17x2. L’idéal sont en effet de simples 540 montés avec des réducteurs supplémentaires de rapport 2.8/1. La vitesse perdue est proportionnelle au couple gagné et à la précision des gaz. Le variateur utilisé ( Keyence ) supporte bien les 2 moteurs mêmes modifiés et dispose d’une marche arrière bien utile en franchissement. La motricité est aussi augmenté par le blocage du différentiel avant. Question maniabilité, deux servos de directions ( un par pont ) permettent de rouler en crabe, en virage serré ou encore en actionnant seulement la direction arrière ou la direction avant. Les servos sont toujours montés dans les pare-chocs d’origine pour éviter le jeu.


Sur piste :

L’espace de démonstration du salon du jouet à Lyon m’a permis de mesurer les performances du monster truck à l’applaudimètre. Entre les diverses démonstrations de modèles réduit, quelques plages temporelles ont été mis à disposition des grosses roues. Si lors des premiers tours de roues il m’a été difficile de maîtriser la puissance et la vitesse de l’engin, après un ou deux pack ( enfin 2 ou 4 packs ) les choses sont rentrés dans l’ordre. Un démarrage sec place aussitôt la bête sur ses pattes arrières, ensuite il faut relâcher franchement les gaz pour stabiliser les 8 kilos de l’engin. Une fois en position de weelling, il est possible de rouler quasiment indéfiniment, du moins jusqu’au bout du terrain. Les virages doivent être pris en douceur mais avec un peu de maîtrise on arrive à rouler sur deux roues latérales. Il manque juste une lignée de voitures à « écraser » pour terminer le show !


Hors piste :

Le Juggernaut II est lourd et encombrant ce qui n’est pas favorable aux passages étroits ou aux dévers. Heureusement, ses 4 roues directrices indépendantes et ses réducteurs de vitesses permettent de manier l’engin dans les pires situations. La souplesse des suspensions apporte des débattements importants ce qui permet de conserver une adhérence correcte, il aura tout de même fallut bloquer les deux différentiels pour ne pas rester régulièrement planté. Question maniabilité il faut un certain temps pour s’habituer aux 4 roues directrices mais la faible vitesse arrange bien les choses. C’est sur les zones de trial artificielles qu’il se débrouille le mieux car son poids l’incommode sur les terrains gras et glissants.

         


Résultat des courses :

Ces deux montages ont des intérêts différents : d’un côté un véhicule rapide et joueur qui apprécie les bosses, terrains vagues et zones de démonstrations. De l’autre un engin qui apporte plus de précision dans le pilotage et permet de passer en douceur des zones de trial artificielles. Pour ma part, je remonte les 2 moteurs modifiés et repart faire des weellings et des sauts, vivement le prochain salon. A vous de choisir…

Technique :

- 2 moteurs Tamiya Acto Power 17x2
- 2 Pignons moteurs d’origine
- 2 Réducteurs 2.8/1 Graupners : engrenages aciers et roulements ( accessoire aviation )
- Transmission centrale et renvois d’angle sur roulements.
- 2 Accus 1900mA
- Différentiel avant bloqué, arrière libre.
- 2 Servos T2M TS 509 Pro ( fixés dans les pare chocs d’origine )
- Variateur Keyence A-07 RZ avec marche arrière
- Récepteur Futaba FP-113 3 voies
- Eclairage des phares ( option Tamiya )
- 8 Amortisseurs Tamiya Alu
- 8 Bras Tamiya Alu ( guidage ponts )
- Coques Inox pour les ponts et pare chocs ( à découper et plier soi même dans une tôle en acier inoxydable. )
- Roue caoutchouc 35mm ( à trouver dans les accessoires pour avions, pour le bras du mécano fera l’affaire )
- 2 Bras plastique pour le guidage latéral des ponts ( réutiliser les bras d’origine et faire des supports )


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